Fin d'année en Andalousie

C'est un de ces petits matins andalous : le ciel limpide et translucide semble filer tel un souffle, les lumières dansent avec le vent et les oliviers séculaires s’élancent comme dans un balet baroque avec une perspective sereine sur la campagne. Cette terre offre un puissant lien avec sa ruralité pleinement assumée. L'endroit possède de l'aura en même temps qu'une tranquillité préservée et un passé traversé par des générations de Luque dont la gamme d'huiles bios est reconnue dans toute l'Europe. 

Cette terre des Luque autour de Cordoue exhale les parfums enlacés, robustes et délicats des 200 hectares d'oliveraie. Belen et Juanma Luque sont ravis car la récolte 2013 s'avère excellente en volume et en qualité. L'olive qui a sculpté le paysage andalous se cueille en vert manuellement d'octobre à novembre, et en noir lorsque le fruit atteint sa pleine maturité de novembre à janvier : on peut employer plusieurs méthodes, tout d'abord par peignage à la main, ou alors par ramassage après gaulage ou secouage avec possibilité d'être assisté par une machine vibrante munie de toiles de récupération.Pour la circonstance j'ai enmené une partie de mon équipe de direction à qui j'explique la qualité et la typicité de la picual,une olive au fruité intense.

Nous sommes descendus à l'hôtel La Hospederia Del Churrasco de Cordoue qui exprime au mieux cette langoureuse douceur de vivre. Partout le mobilier se met à l’unisson d’un esprit pastoral servi par un raffinement omniprésent. Les repas pris entre cette ville magique et l' ancien moulin à huile des Luque transformé en salle de restaurant ont été l'occasion d'échanges savoureux. Cette cuisine andalouse sonne l'heure revigorante des légumes et des poissons locaux, avec des assiettes sudistes vaillantes qui dessinent un jardin en liberté et une mer à disposition. Elles donnent faim au premier coup d'oeil et vous soudent à la chaise. Cela vous restitue des plats au phrasé pur comme ces tranches de jambon iberico escortées de tartines à l'huile d'olive, de cette côte de boeuf fondante ou de ce filet de loup de mer aux coques.

Les vins blancs  sont ceux qui ont ce qu'il faut de richesse mêlée à une fraîcheur harmonieuse, et les rouges opulents comme le 2010 Arzuaga Navarro vous tiennent par le coude pour vous accompagner de leurs notes d'épices et de leur matière dense et veloutée.

Ils sont le juste contre point, ils donnent à notre voyage un air de fêtes de fin d'année

et pour vous souhaiter de bonnes fêtes de Noël et une bonne année 2014,

il n'y a rien de tel qu'un petit air d'huile d'olive andalous !